Cisco Aznar bourlingue et vit à chacune de ses haltes des expériences inédites et parfois à mille lieues les unes des autres : chanter et danser dans la poussière d’un camp de réfugiés en Afrique, créer un Sacre du printemps avec les danseurs de Rudra-Béjart à Lausanne, travailler avec des ados en rupture à Genève. Une déferlante de visages et de réalités côtoyés que le chorégraphe a choisi d’exorciser dans Dolores Circus, un cabaret baroque illuminé qui agit comme un fédérateur de la douleur. Ici, les mélodies chantées et jouées en live sont poignantes, la danse envoûtante, onirique et libératrice, les films sont inspirés par l’expressionnisme psychanalytique de Maya Deren, la bande sonore est percutante.
Accompagné de quatre interprètes, Aznar réussit avec ce spectacle protéiforme à magnifier la souffrance, à offrir un espace sacré où le rétro et le jamais vu coïncident à l’envi. Abracadabrant !

Cisco Aznar travels around and has thrilling and highly-diverse experiences in each place he stops, e.g. singing and dancing in a dusty refugee camp in Africa, producing the Rite of Spring with dancers from Rudra-Béjart in Lausanne, or working with teenagers at odds with society in Geneva: a wave of faces and realities which the choreographer has decided to exorcise in Dolores Circus, a demented and baroque cabaret that provides a unified overview of pain. The performance features poignant melodies that are sung and performed live, bewitching, dreamlike and liberating dances, films inspired by Maya Deren’s psychoanalytic expressionism and a striking soundtrack.
Backed by four performers, Aznar successfully glorifies pain and offers a sacred space where the vintage and unheard-of coincide over and over again in a protean show. Bewildering!

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